Communiqués de Presse
Liberté de la PresseLe ministre de la Justice et certains parlementaires envisagent de modifier la Constitution. Celle-ci garantit actuellement que les délits de presse ne relèvent que de la Cour d’assises. Le but du constituant était indubitablement de protéger au maximum la liberté d’expression de la presse. Certes, au bout de bien plus d’un siècle, une modification a permis de déroger à la règle pour des délits d’incitation à la haine pour motif raciste. Aujourd’hui on veut étendre l’exception, d’une part à l’incitation à la haine pour des motifs sexistes ou homophobes et d’autre part à l’incitation à la haine pour des motifs religieux, philosophiques ou politiques. Dans ces derniers cas, la modification constitutionnelle proposée aboutirait à une stricte limitation de la liberté de la presse et à l’établissement d’un délit de blasphème, dans un pays qui n’avait jamais introduit ce délit dans ses codes. Ce délit n’aurait jamais dû figurer dans la loi contre les discriminations. En l’y introduisant , le législateur a confondu ce que l’homme est et ce qu’il croit. Nulle croyance ne doit être protégée. |
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